Il existe un nombre considérable, se chiffrant par plusieurs milliers de substances - corps ou mélanges - capable de se décomposer de façon explosive; un petit nombre seulement de ces produits a reçu une application industrielle, militaire ou civile.
La friction est par définition, le frottement obtenu entre les surfaces en contact de deux corps animés d'un mouvement relatif l'un par rapport à l'autre. La détermination est faite de diverses manières (exemple : pendule de friction anglo-saxon).
Une façon d'apporter une densité d'énergie importante dans un petit volume de l'explosif est de le soumettre à un choc, contraintes brusques produites soit par un solide percuteur pénétrant dans la masse de l'explosif, soit par un écrasement d'un solide, l'un mobile et l'autre fixe (exemple : l'arme à feu).
Une décharge électrique (étincelle ou arc) est capable de créer une densité d'énergie importante, c'est pourquoi les explosifs primaires sont généralement sensibles à ce genre de phénomène qui est le plus souvent dû à l'électricité statique, soit d'origine atmosphérique (orage), soit accumulation de charges par frottement. Nombres d'accidents, surtout dans le passé où chose était mal connue, sont dus à cette dernière cause.
Les explosifs primaires sont, en effet, plus ou moins sensibles à ce type d'influence entre le rayonnement incident et la matière explosive ayant toujours pour conséquence un effet vibrationnel, c'est-à-dire thermique, plus ou moins dense. Les rayonnements les plus dangereux sont les infrarouges (laser), par contre, les rayonnements X n'ont pas d'influence.
sensibilité thermique (ou tenue thermique) : plus la température est
élevée, plus la réaction est rapide. On dit que la réaction est instantanée
à "température d'explosion". | |
sensibilité à la percussion : le terme percussion désigne indifféremment
une sorte d'impact agissant au niveau de l'explosif (exemple : écrasement). | |
sensibilité à la flamme : les explosifs primaires sont sensibles à la flamme. |
La décomposition d'une substance explosive se fait de différentes manières.
Celle-ci est plus ou moins rapide avec production ou non de produits gazeux ou production de produits solides ou fondus. Dans ce cas, on observe une zone de réaction se propageant au sein de la matière intacte, principalement par combustion thermique à une vitesse de quelques millimètres, à quelques mètres par seconde.
Type de combustion rapide à vitesse de propagation peu inférieure à la vitesse du son dans le plasma de réaction (quelques centaines de mètres par seconde), mais légèrement supérieure à la vitesse du son dans l'air ambiant auquel une onde de choc est généralement transmise, d'où le bruit engendré. Les produits de décomposition sont rejetés en sens inverse de la propagation de la déflagration. Dans certaines conditions de densité d'énergie, la déflagration peut se transformer en détonation.
C'est un type de décomposition dans lequel la réaction se propage à vitesse supérieure à la vitesse du son dans le plasma de réaction (quelques milliers de mètres par seconde), induisant donc obligatoirement une onde de choc dans le milieu ambiant. Dans des conditions déterminées de nature et de densité de milieu, on peut observer ce que l'on appelle un "régime stable de détonation". On montre également pour un explosif donné, au-dessus d'un certain diamètre baptisé "diamètre critique", il ne peut y avoir détonation stable.
être
sensible, mais pas exagérément ; | |
avoir
une transition déflagration-détonnation très rapide ; | |
développer
une grande énergie ; | |
avoir
une préparation reproductible à l'échelle industrielle ; | |
posséder une forme physique apte au chargement automatique. |
Découvert au XVI è siècle,
préconisé par Noble en 1860 comme détonateur, manque de stabilité à T > 50
°C.
Poudre cristalline grise plus ou
moins claire (le produit recristallisé en NH3
est blanc), insoluble dans l'eau, il est stocké sous l'eau.
La réaction est spontanée lorsque l'on met en présence une solution nitrique de nitrate mercurique et de l'alcool éthylique, avec une trace d'oxychlorure de cuivre agissant comme catalyseur. Il est très sensible au choc. Il est aujourd'hui abandonné.
Découvert en Allemagne fin XIX è siècle.
Il est dangereux et a connu un grand
développement durant la 2è guerre mondiale.
Les produits réellement utilisés
sont formés d’agrégats amorphes et renferment volontairement une quantité
notable (de 3 à 8 %) d'impureté qui sont :
hydroxyde
de Pb dans l'explosif dit "azoture de Pb pur" ou "azoture
de Pb normal", surtout utilisé en France et en Allemagne. | |
hydroxyde
de Pb et dextrine dans l'explosif baptisé "azoture de Pb dextrine"
surtout utilisé aux U.S.A. | |
carbonate de Pb dans le "Service Lead Azide" (SLA Britannique). |
Il est très employé bien qu'il ne soit un explosif
primaire détonnant.
Poudre de cristalline de couleur vive variant de l'orange à reflets violacés ou brun-rouge. Il est pratiquement insoluble dans l'eau qu'il colore malgré tout. Il est stocké sous l'eau.
Il est pratiquement le seul additif sensibilisant à la
percussion actuellement utilisée.
Poudre cristalline
plus ou moins floconneuse, jaune pâle, insoluble dans l'eau et dans les solvants
courants, mais décomposé dans l'eau bouillante ou la soude.
Employé aux U.S.A. et peu connu en Europe.
Poudre cristalline de
couleur variant du vert foncé au marron en passant par le brun-rouge (le produit
purifié par recristallisation dans l'acétone est jaune à selon la quantité de
matière première.
Il est soluble dans l'eau et non hygroscopique, mais décomposé par la soude avec dégagement N2.